Je vous propose à nouveau de participer à l'atelier d'Evy et de relever ses défis.
Aujourd'hui elle nous propose le thème de la danse, thème ô combien désiré.
J'ai eu envie de le relever, car la danse traverse mon blogue de part en part, au rythme des articles. En tant que geste inscrit dans un espace, la danse impose un langage, une écriture, une musicalité, une tonalité, et est l'un de mes motifs favoris.
Mais bizarrement le défi d'Evy a décidé aujourd'hui de me jouer un tour, de glisser et de m'échapper. Le sujet me résiste, je tourne autour, j'essaie de l'attraper au vol, de courir derrière, rien ... Comment vais-je le tenir et le relever ?
Je remarque que j'emploie déjà des mots en rapport avec la danse : un tour (tourner), glisser, échapper (échappée), vol, courir ... Serais-je sur la voie ? Laissons les mots s'installer sans les retenir.
Il est 16h40. C'est lundi
Je suis assise et mon corps est lourd
mes doigts collent au clavier.
Je me lève, prend un crayon, un cahier,
mon masque,
et je file à la plage.
DÉFIS N °273 : THÈME " DANSE " LISTE DE MOTS "
5 JUILLET 2020
Evy organise chaque semaine un défi
Vous avez le choix dans la liste ci-dessous et la semaine pour le faire
D'écriture, Poésie, Acrostiches, Citations, texte d'Auteurs, Haïku, prose etc...
Vous pouvez rejoindre son blog :
Plume-de-poète-et-ses-defis
Les défis d'Evy
De créa d'image, de gif, de photo, peinture, dessin, Vidéo, musique Reportage etc...
Ayant pour règle un thème imposé
Où 10 mots
Ouvert du Dimanche au Dimanche
Vous faites comme ça vous arrange
Même si vous dépassez la semaine
Un grand bravo aux participants
Cette semaine le thème du 05/07/20 au 14/07/20
C'est " Danse "
--- Les 10 mots
Lumière, Tourbillons, Remonte, Irrécupérable, œil, Pleurer, Installe, Pluie, Voyage, Instant...
On peut conjuguer , mettre au pluriel ou singulier
et ou féminin , masculin, ou féminin ou masculin...
Voici ma participation,
Je m'installe sur les galets, clapotis des vagues
Poème de l'instant et d'aujourd'hui
Une pluie de lumières
Arrondit
le visage de la pleureuse
Enlacée par la vague
Dans une étreinte perpétuelle
Goûts salés, eaux amères
Et amours lasses.
Quelle est la raison de sa raison perdue ?
Pourquoi ces yeux noyés,
Galets inconsolables.
Chaque vague morte
Monte et remonte,
Et les vagues vont et viennent
Inlassablement, indéfiniment,
L'une après l'autre recommencée,
Berceuses mouvantes
De nos âmes vagues,
Tourbillons rapprochés de lumières
Rangs serrés qui toujours se resserrent
Emportant dans leur marche
Irréversible, inéluctable,
Le corps de celle qui dansait sur les nuages
Embrassée par la mer
Mais lassée des voyages
Laissée au balancement
Telle une algue chevelue
Telle une Ophélie irrécupérable
"Flottaison blême, noyée pensive"*
Ainsi vont les jours s'épuisant
et plongeant leurs yeux de soleil
Dans "le poème de la mer"*
Où l'Occident s'abîme et s'éteint.
Laurence Marie Noé le 6 juillet 2020 Nice (30°)
* Allusion au poème d'Arthur Rimbaud : Le Bateau Ivre